dimanche 3 février 2013

Chaîne de valeur, abstraction des transformations

Chaîne de valeurs, abstraction des transformations


Qu'entend-on ici par "valeur" ?

Une entreprise, une organisation, et, plus généralement, un écosystème, réalise de multiples transformations. Ces transformations sont variables selon le business, le métier, ... mais elles sont l'essence même des activités. Dans de nombreux cas, elles permettent des échanges entre acteurs économiques, d'où le terme "valeur". Elles peuvent aussi ne pas être marchandes, et à la limite n'avoir aucun valorisation par un prix. En ce sens le terme "valeur" est inadapté.
Les transformations se font toujours par juxtaposition d'étapes primaires, intermédiaires ou finales, comme dans les transformations de matières : ces étapes ou étages de transformation constituent des "chaînes de valeur", qui ne se limitent pas forcément aux frontières de l'entreprise. Par exemple, pour réaliser une production précise, l'entreprise et ses partenaires, agents, sous-traitants, distributeurs,... s'organise en écosystème dans un jeu de configuration économique.
Ainsi une même chaîne de valeur peut être instanciée selon plusieurs modalités de configuration économique.
A fortiori, telle configuration économique peut fonctionner selon de nombreuses modalités organisationnelles, selon de multiples variantes de processus...




En poursuivant cette vision, qui amène du général au particulier, on retrouve les classiques niveaux de l'urbanisme des SI...

Le point de vue "chaîne de valeur" est le niveau d'abstraction majeur, qui permet de se rendre indépendant des choix de réalisation des transformations. De ce fait, il est stable et n'évolue qu'avec le "service rendu" par les transformations.

Beaucoup d'évolutions de détail sont localisées dans les niveaux inférieurs : redistributions du travail au sein de l'écosystème, fusions-acquisitions, changements d'organisation, optimisation des processus, évolution du patrimoine applicatif, redistribution au sein de l'architecture SI (MDM, intégration de données,...), changements applicatifs, nouvelles architectures techniques,...

En somme, la "valeur" est tout sauf de la valeur ! Elle n'est en aucune façon subjective ou versatile, il s'agit d'une mécanique de transformation, avec des "entrées", des résultats, qui relève d'un raisonnement d'ingénierie, et non d'une question de finances ou d'économie.










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