vendredi 22 mars 2013

Les objets connectés dispersés


La vague des objets connectés sera la prochaine déferlante de la toile. Objets de tout type relatant toutes les instantanéités, des personnes et de leurs équipements : chaussures (Nike, Adidas), montres (Apple), lunettes (Google)..., des mobiles, de la domotique, voire des produits consommables eux-mêmes.

Mais encore ? A quoi bon ?
Au delà du gadget, quel sera le véritable apport de valeur ?
Au delà de l'effet de mode, du narcissisme de la performance personnelle (course, perte de poids,...) et du partage de la futilité ? Au delà du score éphémère ?
Quel sens donnera cet étourdissant ballet de gadgets connectés ?

A y regarder de plus près, on perçoit d'abord des objets somme toute peu connectés à un enjeu tangible.
Non parce que le débit n'est pas au rendez-vous, pour les premiers pas de ces processeurs, peu sont gourmands en bande passante...

Simplement, ces connexions sont notes éparses dans une symphonie qui n'est pas encore écrite.

Ce sont des objets dispersés.


Prenons l'exemple d'un des leaders des objets connectés Fit Bit, un tout petit objet que l'on met dans sa poche, et qui ne demande qu'à se synchroniser avec votre portable... malin, il enregistre tous vos pas et vos ascensions d'escalier. Merveille, vous disposer d'un magnifique tableau de bord relatant, jour par jour, à la fois vos activités physiques, sommeils, vos apports de calories, poids, pouls, tension,... A vous de fixer des objectifs que votre coach numérique enregistre et, à toute occasion, vous rappelle avec obséquieusité ... il ne tarit pas de louanges et d'invitations à partager votre plaisir narcissique avec d'autres "accros" du gadget.


Ainsi, votre parcours de santé est tracé. Cependant, ce n'est pas une sinécure ! Il vous faut saisir poids, pouls, aliments, tension, activités, sommeils, objectifs, ... Nul doute qu'une prochaine version fera une plus grande partie du travail, avec une forte intégration des micros-évènements de notre intimité : il y aura plus d'instruments dans cette partition (la balance connectée, le vélo d'appartement connecté, les équipements de la salle de fitness connectés, le frigidaire intelligent,...) et une petite musique s’élèvera ?

Car, le sens viendra de cette succession, de la dynamique, de la ligne mélodique ainsi développée. Peut-être ces parcours intimes, microcosmes des parcours de client, d'usager, seront-ils mixés dans une polyphonie symphonique. Le sens viendra, mais il faudra écrire ces symphonies, sur les portées des partitions de chaînes de valeur, ... curieusement le modèle ici proposé pourra porter ces créations de l'esprit. Les partitions sont à la base de l'ordre nécessaire pour rassembler la dispersion.

D'ores et déjà il y a des schémas techniques présentant cet orchestre des objets connectés :



Il y aura aussi d'autres leviers, ceux de la maladie et de la douleur, qui, plus que le satisfecit, basculeront la futilité en utilité.

Alors de nouveaux services nous seront proposés, au plus long cours, dans un monde hyper-connecté, où "Big Brother" rime avec "Big Data" ... on ne sait pas encore où sera le meilleur, et où sera le pire.


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